De l’idée d’un spectacle musical à l’attention du jeune public, a son aboutissement, il y a un long chemin… En effet, mon souhait de créer un tel spectacle date probablement de 2007 ou 2008, période durant laquelle nous étions en tournée OstinatO avec Yannick Jory. C’est à ce moment-là que j’ai constaté pour la première fois que les plus jeunes semblaient happés par la musique diffusée en son spatialisé.

A l’évidence, ill faudrait un jour travailler sur une proposition adaptée, qui aurait les qualités d’un concert pour les grands tout en facilitant l’accès à cette musique aux plus jeunes.

C’est après la première phase de création du spectacle Toco la Toccata que j’ai commencé à créer Tubulus qui devait, à l’origine, être une version de Toco la Toccata. Puis, en m’appropriant le sujet, et poussé par mes conseillères, Julie Le Feunteun et Camille Simon, Tubulus est devenu petit à petit une proposition à part entière.

L’ important était de donner du contraste entre les pièces musicales. La base étant bien sûr le bandonéon et le travail d’électronification de celui-ci à l’aide de mon logiciel Logelloop. Pour donner du contraste, il fallait utiliser des instruments radicalement différents, c’est comme cela que les cloches tubulaires sont arrivées… Un rêve de gosse ou en tout cas d’adolescent, d’utiliser un jour des cloches dans un spectacle! Puis est apparue l’idée d’utiliser des objets du quotidien pour construire l’un des tableaux du spectacle : la table du petit-déjeuner.

Il fallait mettre le public dans un cocon : la moquette, les coussins, et la structure enveloppante de Yohan Nicol qui est l’écrin de Tubulus.

Je voulais aussi que ce spectacle soit onirique et magique. C’est l’une des raisons de l’apparition des haut-parleurs motorisés suspendus au-dessus du public. C’est aussi ce qui a motivé l’apparition des automates pour lesquels l’intervention de Mael Bellec et Pierre Fleurence a été particulièrement utile! Au chapitre des outils magiques, on compte également l’utilisation du détecteur de mouvement des mains que j’utilise, grâce à l’intervention de Lucas Pizzini, pour un morceau central du concert. Arrivée en dernier, la création lumière de Laurent Poulain est l’écrin de l’écrin.

Après tout ce chemin parcouru en équipe depuis 3 ans, et les avant-premières représentations jouées à Carhaix, lors du festival Bretagne en scène, je constate que Tubulus touche les jeunes, qu’ils entrent dans la musique, qu’ils sont avec moi…